Les critères de qualité d’une huile essentielle

Les huiles essentielles sont de plus en plus populaires dans le monde de la santé et du bien-être en raison de leurs propriétés bénéfiques pour l’organisme.

Cependant, toutes les huiles essentielles ne sont pas créées égales.
La qualité de l’huile essentielle peut varier considérablement en fonction de nombreux facteurs, tels que la méthode de production, le pays d’origine, la partie de la plante utilisée et les conditions de croissance de la plante.

Pour être efficace, une huile essentielle demande une exigence de qualité irréprochable.
Afin d’éviter tout risque de toxicité ou de falsification, une huile essentielle doit regrouper 7 critères fondamentaux pour se voir attribuer un label de qualité :

Sommaire :

La dénomination botanique :

Grâce aux travaux acharné d’un certains Carl Von Linné, les végétaux ont été catégorisés par famille et par genre ; c’est ce que l’on appelle une dénomination binominale.
Au sein d’une même espèce il peut y avoir plusieurs variétés.

En aromathérapie, la connaissance de l’espèce et du genre botanique est essentielle.
Quand on parle de lavande ou de pin, ces termes ne sont pas suffisants car il existe plusieurs genres de lavande : aspic, hybride, officinalis … et des centaines de variétés de pin.
La dénomination binominale permet d’éviter les confusions et de savoir avec précision quelle est la plante à distiller.

La sauge officinale par exemple, est une espèce neurotoxique, si elle est ingérée en surdosage. Elle peut conduire à des crises d’épilepsie et provoquer des commas. Alors que la sauge sclarea est une espèce à moindre danger.
L’apparition du genre de l’espèce sur le flacon d’huile essentielle est capitale afin d’éviter des accidents.

La mention de l’organe producteur :

Pour extraire l’huile essentielle on peut utiliser différentes parties de la plante aromatique : les feuilles, les fleurs, les racines, les zestes …
Pour l’oranger par exemple ont peu extraire 3 huiles essentielles :

  • L’huile essentielle Petit Grains Bigarade, noté fe pour feuille
  • L’huile essentielle de Neroli, noté fl pour fleur
  • L’huile essentielle d’écorce d’orange amère, noté z pour zeste

Ces trois substances aromatiques sont différentes au niveau de leur composition chimique, de leur parfum, de leurs propriétés thérapeutiques et de leurs prix.
L’organe de production doit être donc obligatoirement mentionner sous la forme initiales fe, fl, et z mais aussi fr pour fruit, pe pour péricarpe, r pour rameaux …

Le Chémotype :

Le chémotype est une sorte de carte d’identité permettant de différencier des huiles essentielles extraite de la même espèce de plante.
Une plante du même genre végétal élabore des molécules chimiques différentes en fonction de l’altitude, du climat, de la période de cueille ou d’autres éléments externes important.

Le chémotype appelé aussi spécificité biochimique est certainement le critère le plus important.
C’est ce qui permet de saisir parfaitement la compréhension du mode d’action de l’huile essentielle.

L’huile essentielle de romarin – Rosmarinus officinalis – possède différents chémotype :

  • Le romarin de Provence : Rosmarinus officinalis – sb* camphre
    Riche en camphre, il possède des propriétés axées sur la sphère cardiaque, hépatotoxique et abortive
  • Le romain du Maroc : Rosmarinus officinalis – sb 1.8 cinéole
    Riche en 1.8 eucalyptol, il agit surtout sur la sphère broncho pulmonaire.
  • Le romarin de Corse : Rosmarinus officinalis – sb acétate de bornyle et verbénone
    Riche en acétate de bornyle et en verbénone, il agit sur la sphère hépatobiliaire et digestive.

Ces exemples nous démontrent que ce critère de précision biochimique est indispensable afin d’être utilisé pour les bons maux.
Une huile sans chémotype peut s’avérer inefficace ou même toxique !

L’origine géographique :

Le nom du pays ou de la région de production doivent être également inscrites sur le flacon.
Cela permet d’apporter des précisions sur le biotope de la plante aromatique et ainsi soutenir les caractéristiques du chémotype.

Le mode de culture :

La précision du mode de culture est importante car il peu y avoir des variations dans la finesse de l’arôme, dans la puissance de l’action ou bien dans la pureté du produit.
On retrouve 3 type de culture :

  • La culture Biologique : Sans pesticide ni pollution des sols et utilisation d’engrais naturels
  • La culture traditionnelle contrôlé : Ce fait dans les zones rurales non polluées
  • La culture sauvage : Les plantes y poussent librement dans des zones éloignées.
    Dans ce cas les plantes poussent souvent dans des conditions difficiles et élaborent des défenses immunitaires supérieures à celle des autres plantes.

Les huiles essentielles issue de plantes sauvages ont une qualité d’action et olfactive supérieure aux autres plantes.
Le mode de culture est noté sur l’étiquette du flacon comme gage de qualité.

Le stade de récolte :

Le potentiel maximal d’une plante aromatique est différent d’une variété à l’autre.
La récolte peut avoir lieu :         

  • Avant la floraison (sarriette)
  • Après la floraison (sauge)
  • À l’éclosion après la rosée du matin (rose)

La qualité de distillation :

Celle-ci est primordiale pour obtenir des huiles essetielles chémotypé de qualité.
Certains points sont à respecter pour produire des huiles essentielles dans les règles de l’art :

  • Le choix de l’alambic : en cuivre ou en inox
  • La chauffe sous basse pression : afin d’éviter une suroxydation des molécules
  • La durée de la distillation : celle-ci change en fonction de l’extraction des principes actifs de la plante
  • L’eau de source non calcaire

Mais honnêtement pour ce dernier critère à par vérifier directement chez le producteur d’huile essentielle … Je ne suis pas certaine que cela puisse se vérifier.

Conclusion :


Grace à ses critères, des labels de qualité sont réservés aux huiles essentielles destinées à la médecine.

  • H E B B D : Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définis
    Est un label déposé par l’INSA (Institut scientifique de l’aromathérapie)
  • H E C T : Huile essentielle chémotypées
  • Logo AB : Concernent seulement les huiles essentielles que l’on peut ingérer.
    Ces huiles essentielles proviennent de plantes aromatiques cultivées biologiquement (sans pesticide).

Il est important de choisir une huile essentielle de qualité pour profiter de tous ses bienfaits en toute sécurité. En suivant les critères de qualité vous pouvez être sûr de choisir une huile essentielle de qualité supérieure pour votre usage personnel.
En gardant ces critères en tête, vous pourrez faire le choix le plus judicieux pour votre santé et votre bien-être.

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